jeudi 8 novembre 2012

Débat "Egalité hommes/femmes : et si on commençait par la politique ?"

L'Assemblée des Femmes socialistes des Hauts de Seine vous invite à un débat sur le thème de "L'égalité hommes/femmes : et si on commençait par la politique ?"

Vendredi 9 novembre à 20h30
au local de la section PS de Sèvres (92)
1, rue Lecointre

En présence des cinq candidats au poste de 1er fédéral : Farid Bounouar, Joseph Dion, Jean-André Lasserre, Benoît Marquaille et Philippe Sarre.

Et de Nadège Azzaz, secrétaire fédérale aux droits des femmes
Ce débat sera animé par Richard Michel et Chantal Barthélémy-Ruiz.

 Venez nombreux !

lundi 5 novembre 2012

Réponses des candidats à la lettre de l'Assemblée des femmes socialistes du PS 92


Bonne nouvelle ! Les candidats au poste de 1er secrétaire fédéral pour le PS des Hauts de Seine ont répondu à la lettre que l'Assemblée des Femmes du PS 92 leur ont adressé. 
Vous les trouverez ci dessous, les candidats sont classés par ordre alphabétique. Elles sont riches de contenu et sont un préalable intéressant à la réunion dédiée de vendredi prochain.

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Réponse de Farid Bounouar
voir la réponse au format pdf

Cher(e)s Camarades,
C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai pris connaissance de votre appel adressé aux candidats à la fonction de Premier Secrétaire Fédéral. J’ai souhaité prendre le temps de vous répondre afin de vous apporter des réponses précises et argumentées aux engagements pour lesquels vous appelez chaque candidat à se positionner.
Tout d’abord, sachez que j’accepte bien volontiers votre invitation à débattre avec l’ensemble des candidats. Votre démarche participe, et c’est une approche que je partage, d’une volonté de rassembler au-delà des motions, les militants de la Fédération sur des questions essentielles et structurantes pour notre Parti.
« Je suis socialiste parce que je suis féministe »
Membre depuis 2010, du mouvement « Osons Le Féminisme », je souhaite, tout naturellement, replacer le combat pour la Parité comme un prolongement du combat féministe. Je suis socialiste parce que je suis féministe. En effet, je me reconnais dans les luttes qui ont été menées et qui sont encore d’actualité, pour le droit de vote des femmes, pour le droit à l’IVG, pour l’égalité salariale, en France et à travers le monde. 


Mobiliser pour l’égalité réelle et en faire une exigence démocratique.
Cette exigence démocratique ne pourrait, naturellement, se résumer, dans une période d’élection interne, à une logique arithmétique qui conduirait à détourner le combat de la parité à des fins partisanes.
Le Parti Socialiste, comme l’ensemble des partis politiques, ont longtemps été les relais de clichés sexistes et de reproduction des inégalités Homme-Femme. La loi sur la Parité du Gouvernement JOSPIN a permis des avancées, même si les partis politiques pouvaient aisément contourner cette loi en versant une somme dérisoire, en cas de non-application de ce principe paritaire, et en investissant des femmes dans des circonscriptions dites « non-gagnables ».

Ma vision de la parité, vous le comprenez, est bien éloignée de ces pratiques d’un autre temps. Au contraire, le sens de mon engagement politique a toujours été motivé par la volonté de changer la politique, de changer le politique.
C’est pour cette raison que j’ai rejoint dès 2005, le Nouveau Parti Socialiste (NPS), courant Rénovateur, qui portait l’ambition d’un bouleversement du système politique par l’avènement, notamment d’une 6ème République. Depuis lors, les idées de la rénovation ont fait leur chemin, c’est le cas pour le non-cumul des mandats, l’éthique politique ou la revalorisation du rôle du Parlement.
A ce stade, je peux vous confirmer que je souscris aux principaux axes de votre appel : « la Parité, maintenant », mais je veux aller plus loin. En effet, au-delà de la nécessaire représentation politique, je crois que le combat se mène avant tout dans la société, dans les mentalités, et particulièrement auprès des plus jeunes. Le comportement de certains politiques ou médias, notamment durant l’affaire Strauss-Khan, conforte l’idée qu’il reste encore beaucoup de travail à accomplir.
Dans mon activité professionnelle, j’ai été amené à travailler, en lien avec le parquet de Bobigny, sur les stéréotypes de genres dans les établissements scolaires de Saint-Denis, sous la forme de théâtre forum. Une façon innovante de débattre des effets néfastes de la société de consommation, des publicités sexistes et des mécanismes de reproduction de la « domination masculine », documentaire s’il en est de référence.
- Combattre les stéréotypes de genre dans le champ politique
Propositions : Si je suis élu Premier Secrétaire Fédéral, je proposerais qu’un Conseil Fédéral puisse accueillir un « théâtre forum » autour des représentations et stéréotypes de genre dans le champ politique. Je souhaite que cette première soit le commencement d’une politique fédérale résolument féministe.
- Création d’un observatoire de la parité et de la diversité
Propositions : Si je suis élu Premier Secrétaire Fédéral, je proposerais de constituer, non pas une « commission Femme », mais un « Observatoire Départemental de la Parité et de la Diversité du PS 92 ». Une instance fédérale, inscrite dans des statuts fédéraux rénovés, destinée à faire respecter et appliquer les engagements de parité et de diversité à toutes les élections. Un observatoire composé de militants volontaires et de personnalités qualifiées de la société civile.
- Faire appel aux compétences de chacun par une mutualisation des moyens humains
Propositions : Si je suis élu Premier Secrétaire Fédéral, je proposerais que chaque adhérent de la Fédération, quel que soit le choix qu’il a apporté à tel ou tel candidat, puisse être sollicité, sous la forme de fiche de compétence et d’expérience, pour rejoindre les pôles thématiques de la Fédération. En effet, notre fédération est riche de compétence et d’expérience en matière de communication, d’organisation de campagne électorale, de formation, de négociation avec les partenaires etc.
- Redonner tout son sens à la fonction émancipatrice du Parti Socialiste
Propositions : Si je suis élu Premier Secrétaire Fédéral, je proposerais la création d’une « Ecole de formation itinérante dans le 92 » pour assurer le droit à la formation pour tous, militants du nord au sud du département.
- Des secrétariats fédéraux au coeur des luttes dans la société : l’exemple de l’international
Propositions : Si je suis élu Premier Secrétaire Fédéral, je proposerais que le secrétariat Fédéral à l’international puisse organiser des rencontres « Femmes Citoyennes, Femmes du Monde », en lien avec le PSE, pour porter le combat féministe à travers les frontières et pour permettre aux élus de s’inspirer de modèles qui ont fait leur preuve en matière de parité et de pratiques politiques (exemples scandinaves ou canadiens).
Conclusion et perspectives :
Les propositions concrètes et réalistes que je vous ai présenté ont pour vocation d’enrichir le débat dans le cadre de votre appel « La Parité, maintenant ». Ce débat doit se poursuivre après le 16 novembre. Je m’y engage.
Je crois profondément que le vote du 1er tour constitue une occasion unique pour chacune et chacun d’entre vous d’adresser un message clairement et, authentiquement féministe, autour d’une jeune candidature, porteuse de sens et de rassemblement autour de nos valeurs communes.

Amitiés Socialistes,
Farid Bounouar

Engagement féministe de Farid Bounouar
Militant depuis 2000 au Parti Socialiste, Farid a soutenu, dès son lancement, le mouvement FROG, particulièrement en 2010, lors du dépôt d’une gerbe sur le lieu de l’assassinat d’une Gennevilloise par son ex-conjoint. Ce dépôt, en présence de Nadège et Nadjet, a marqué les esprits des militants locaux. Professionnellement, il a travaillé sur de nombreux dispositifs d’accompagnement des femmes victimes de violences (portable d’urgence, dispositif SMS Mes droits).
Par ailleurs, en qualité de juriste, il a développé un programme pluriannuel d’éducation à la citoyenneté et contre les stéréotypes de genres dans de nombreux établissements scolaires d’Ile-de-France (animation d’ateliers, groupes de paroles, procès reconstitués).
En 2010, Farid rejoint le mouvement féministe « Osons le Féminisme » qui mène de nombreuses campagnes pour défendre l’égalité Femme- Homme dans la société et pour la parité en politique.

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Réponses de Joseph Dion.
Site
fédérationexemplaireetconquérante92.fr

Si vous êtes élu en tant que Premier Fédéral :

-  Quelle place pour les femmes à l’intérieur de la Fédération ?
Les femmes doivent être a égalité avec les hommes tant au niveau des responsabilités assumées dans les instances, que dans le choix des camarades qui vont porter nos couleurs lors des divers scrutins. C'est ce qui m'a conduit a signer votre appel, et a être le 1er des candidats a le faire.
Par ailleurs mon engagement personnel en faveur du non-cumul mandat-fonction, affirmé clairement dans la motion majoritaire signée par Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault et de laquelle se réclament tous les candidats au poste de 1er secrétaire fédéral, est de nature à permettre un véritable renouvellement et à garantir aux femmes socialistes de nouvelles perspectives d'action dans les Hauts-de-Seine.

- Vous engagez-vous à la parité stricte au niveau de l’ensemble des instances sans pour autant que les femmes soient cantonnées aux postes traditionnellement dévolus (organisation, action sociale, petite enfance, santé…)
Je m'y engage. Du reste mes propositions en la matière sont clairement énumerées dans mon texte, "une federation exemplaire et conquerante" : outre un executif resserre, l'equipe sera strictement paritaire. Le 1er adjoint sera une femme et le secretariat aux elections sera detenu par une femme. 
Mon texte et mes propositions sont en ligne sur "fédérationexemplaireetconquérante92.fr".

- Quelles sont vos propositions pour permettre enfin une parité qualitative et non plus quantitative ?
La qualité des fonctions confiées a des femmes au sein de l'exécutif est une piste. Le choix des femmes au moment des candidatures aux élections et notamment scrutins de liste doit se faire en lien avec une strategie de conquête collectivement définie. Par ailleurs les candidats issus de la société civile ne peuvent systématiquement être des femmes, sauf à exclure de façon brutale des femmes socialistes de responsabilités qu'elles sont tout à fait en droit d'assumer.

- Quelles seront vos mesures en faveur des femmes à l’extérieur du parti (lien avec les associations féministes, réseau de travailleurs sociaux etc…) ?
La priorité claire donnée aux femmes dans le cadre du portefeuille de Najat Vallaud Belkacem dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault doit se retrouver dans les priorités a décliner au niveau départemental. Mon texte fait référence a de grands champs d'action qui me paraissent essentiels dans notre département : les quartiers et à la jeunesse. Dans le cadre de ces 2 champs, de nombreuses actions touchant à la condition des femmes me paraissent pouvoir être menées ; cela passe par un lien avec les organisations de jeunesses, associations feministes, notamment. Mon engagement d'ouvrir davantage la fédération a la société civile me paraît de nature a permettre un échange fructueux en la matière. 


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Réponses de Jean-André Lasserre

Chères Camarades, Chers Camarades,Si votre démarche a retenu mon attention, c’est qu’elle partait d’un constat objectif : la sous-représentation des femmes parmi les élus du département et dans nos instances.
Fixer un objectif de parité ne doit pas être une phrase de Congrès qui, passé celui-ci, vient se placer au rang des grands principes que l’on contourne au nom d’un prétendu pragmatisme.
Fixer un objectif de parité, c’est donner les moyens aux instances que j’aspire à diriger, de mettre en oeuvre la parité réelle.

1. La parité parmi les élus
Notre parti a la chance de désigner ses candidats la plupart du temps par un processus démocratique, dont le dernier acte est le vote des militants.
Néanmoins, avant d’y parvenir, nos instances se réunissent pour réserver un certain nombre de territoires ou de circonscriptions à des femmes, à parité.
C’est à cet instant que nous voyons surgir de nombreuses variables, de nombreux critères, qui aboutissent à ce qu’aujourd’hui, nous ayons 4 hommes sur 5 parlementaires, dont deux cumulent avec des postes de Maire.
Quelle illustration de la place qui aurait pu être faîte aux femmes. Mettre fin au cumul des mandats, c’est favoriser la parité.
C’est parce qu’aucun critère objectif, accepté par tous, n’est prépondérant, que l’on aboutit à une parité des candidatures et un déséquilibre du nombre d’élus. Parce que lorsque la parité n’est qu’une approche quantitative et pas qualitative, elle aboutit à cet échec, je proposerai au Secrétaire Fédéral au Droit des Femmes, de réunir une Commission dès après le Congrès, en charge de définir ces critères qui pourraient être notamment : le renouvellement, l’utilité politique, la connaissance du territoire et son enracinement
Aucun critère ne devra de facto exclure une candidature féminine. Je pense que nos Camarades doivent pouvoir se présenter partout où elles le souhaitent.
Cette Commission sera composée de la Secrétaire Fédérale aux élections, du Premier Secrétaire Fédéral, mais aussi du Secrétaire Fédéral aux Sections, qui aura en charge de
consulter les nouveaux Secrétaires de section sur ce sujet.
A l’issue des travaux de cette Commission, il sera proposé au Conseil fédéral, d’adopter ces critères qui deviendront opposables à tous.
Cette Commission deviendra, à terme, statutaire. Nous en ferons voter la création et la composition par le Conseil fédéral. Elle sera représentée dans tous les débats, sur tous les sujets. Je ne considère pas qu’il y ait des sujets féminins et d’autres masculins en politique.
Sur les scrutins de liste, nous avons trop souvent constaté que les femmes socialistes étaient sacrifiées au profit des partenaires. Nous ne pouvons certes pas choisir les candidats de nos partenaires, mais il faudra poser comme préalable à toute négociation que nous en ressortions avec autant d’élus socialistes hommes que femmes. Il reviendra donc à nos partenaires de proposer des candidatures paritaires.

2. La parité dans les instances
Au-delà de son caractère statutaire, elle doit également être un atout, un apport d’une autre vision sur des sujets que l’on pense masculins. Pour ma part, je ne connais aucun sujet qui puisse être mieux abordé par un genre ou par l’autre.
Cette réalité et sa traduction dans les faits seront source d’un équilibre politique et de vision entre les membres des instances fédérales.
Les femmes ne doivent plus être positionnées par les caciques, les barons, les anciens, les cumulards, ces hommes qui connaissent les règles de fonctionnement du parti et «placent » des femmes pour leur seul affichage quand elles sont sans risque pour eux, alors que cellesci ont toute la compétence pour prétendre à des fonctions.
Mieux formées à nos règles de fonctionnement, les femmes pourront émerger en toute indépendance ...

3. Et les femmes non socialistes ?
Dans le cadre du FORUM 92 qui sera organisé chaque année, nous recevrons les Associations du département et les réseaux de travailleurs sociaux qui oeuvrent pour les droits des femmes et leur défense.
Nous les écouterons et serons également présents pour participer aux débats et aux actions qu’elles organisent.
Mais nous ne devons pas nous en tenir au soutien. Nous devons tenir notre rôle de relais entre le Gouvernement et elles. Nous devons leur dire que nous soutenons les PMI dans le Département face au démantèlement du réseau à l’oeuvre actuellement, nous devons leur faire savoir que l’IVG remboursée à 100 %, c’est le gouvernement socialiste, que la contraception gratuite pour les 15-18 ans, c’est le gouvernement socialiste.
Nous devons être les relais de leurs demandes en terme de formation tout au long de la vie, de reconnaissance de leur travail, de la revendication de salaire égal à travail égal, de leur lutte contre le travail à temps partiel imposé, de leurs demandes de soutien lorsqu’elles élèvent seules leurs enfants : problèmes de versement de pensions alimentaires, problèmes de logement, de transport,
Elu Premier secrétaire fédéral, je serai de tous les débats et de tous les engagements sur ces sujets.
Que nos paroles deviennent des actes concrets, c’est ainsi que nous gagnerons la confiance des femmes et que nous pourrons les soutenir efficacement dans nos villes et notre département qui a trop tendance à se désengager des sujets sociaux et sociétaux.
Amitiés socialistes
Jean-André LASSERRE

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Réponses de Philippe Sarre

Bonjour,

Les quatre questions que vous posez, en lien avec les principaux axes de l'appel pour "la parité maintenant" seront certainement au cœur du débat que vous projetez et nous pourrons probablement approfondir ensemble chacun des points, mais je souhaite énoncer ici quelques pistes et quelques réponses :

 - les deux premières questions concernent la place des femmes au sein de l'appareil fédéral. 
Sur ce point je veux apporter une réponse claire; tous les postes, toutes les responsabilités de toutes les instances départementales, secrétaires fédéraux, bureau fédéral, commissions, doivent être répartis de façon paritaire. C'est à mes yeux une évidence. Les secrétariats organisationnels (élections, organisation, communication...) doivent être paritaires et je retiens l'idée que le secrétariat aux élections soit confié à une femme, mais au-delà je propose qu'une femme cordonne le Projet politique du PS départemental, car nous avons l'urgente obligation d'affirmer des positions claires sur les sujets essentiels de la vie départementale (logement, santé, éducation, transport, réforme territoriale..) et ce programme, il ne s'élaborera que si les secrétariats thématiques, les sections, les élus travaillent de façon concertée et organisée à la préparation d'un projet pour les Hauts de Seine.
Quant aux secrétariats thématiques, je partage l'idée que nous devrons veiller ensemble à ce qu'il n'y ait pas de répartition fondée sur des schémas traditionnels.

- la troisième question évoque la désignation de nos candidat(e)s aux élections. 
Pour ce qui concerne les scrutins de liste, la parité existe. Il nous faudra, dans les autres scrutins collectivement nous imposer non seulement la parité dans le nombre, ceci est déjà une règle, mais aussi tenir compte des chances qui existent de gagner telle circonscription ou tel canton, regarder de près, avec chaque section, la tête de liste aux municipales, au regard, entre autres critères de l'exigence de parité.

- enfin, vous évoquez le travail mené sur les mesures en faveur des femmes à l'extérieur du parti. 
Cette question est essentielle, car si la parité dans les instances est importante, nous savons qu'il reste encore dans la société de nombreux combats à mener en faveur des droits des femmes. C'est le cas dans le domaine de l'égalité des rémunérations, c'est le cas dans le domaine du logement car beaucoup de femmes se retrouvent, dans des situations souvent difficiles, chefs de familles monoparentales, c'est le cas dans le domaine du soutien aux femmes victimes de violence, c'est le cas aussi dans le domaine de la maternité avec la qualité des maternités, l'existence des centres d'IVG ou de centres du planning familial.
Un secrétariat fédéral aux femmes, avec le soutien du premier fédéral, en lien avec nos élus, devra travailler sur ces sujets aux côtés des associations, et aura à produire des propositions pour orienter la politique du Conseil Général dans ces domaines.
Je terminerai en évoquant la formation, car si chacun peut s'accorder sur le fait que la formation intéresse tous nos militants (jeunes, élus, candidats...), il est important de mettre en place  un véritable plan de formation départemental répondant aux besoins exprimés en particulier par les femmes, même s'il ne m'apparait pas opportun d'avoir des formations trop spécifiques.

Voilà quelques éléments qui je l'espère contribueront au débat fédéral, et au delà, au travail que notre Fédération mettra en oeuvre ces trois prochaines années.

Avec mes amitiés socialistes.

Philippe SARRE


mardi 30 octobre 2012

Retour du congrès et quelques réflexions sur le féminisme au Parti Socialiste

De retour du Congrès de Toulouse où j'ai eu l'honneur d'être déléguée de la motion 1 pour la fédération des Hauts de Seine, j'ai observé et j'ai écouté.
J'ai observé les hommes à la tribune, et les femmes aussi. Mais surtout les hommes quand même, omniprésents, repris dans les journaux nationaux, régionaux, et même dans la feuille de chou distribuée tous les matins sur la table.. En gros, 5 hommes pour 1 femme.
J'ai observé que les délégués étaient majoritairement des hommes.
J'ai entendu aussi le mot parité souvent repris dans les interventions, des uns et des autres. Celle de Martine Aubry et celle de Harlem Désir notamment.
Martine Aubry aura été la 1ere secrétaire du PS qui a concrètement changé le logiciel du parti au sujet de la parité. Elle est désormais complète dans les instances. J'attends de la consulter pour la regarder avec un oeil qualitatif, notamment au niveau du secrétariat national. Il était inacceptable que les femmes soient si peu nombreuses dans les commissions électorales. Le secrétariat national aux élections était occupé par des hommes. C'est une attente forte et légitime que les choses avancent de ce côté, si nous voulons que cela avance concrètement chez les élus.
J'ai croisé la 1ère fédérale du PS 78, qui m'a dit qu'elle ne se représentait pas. Dommage, me suis dit, sans vouloir entrer dans les détails... Elles sont trop peu nombreuses.

Je suis allée à la réunion de la commission femmes. J'ai compris que l'objectif de cette commission était de conquérir l'égalité petit à petit. Surtout pas de vague. Le ministère du Droit des Femmes c'est déjà énorme, la parité dans les instances aussi. C'est vrai, d'un côté je ne peux pas dire, des étapes ont été franchies. Mais je ne peux m'empêcher au 34% de femmes socialistes députées dans le groupe socialiste, aux 12% de conseillères générales, celles qui sont Maires, présidentes de Régions ou de Conseils Généraux, au faible nombre de femmes aux responsabilités réelles dans le Parti. En bref, la parité réelle reste bien à mettre en oeuvre et à traduire. La façade ne suffira pas.
J'ai fait une intervention sur l'échec du féminisme à l'intérieur du Parti Socialiste depuis ces quarante dernières années, puisque même sur le fond, nous en sommes réduites à monter des associations satellites pour traiter des sujets de fond. Je préfère vous dire que j'ai fait un tollé auprès des filles de la tribune. Mais j'ai plutôt été applaudie dans la salle. Bon, je n'ai pas été excellente ce matin là. Je le reconnais. Je n'ai pas réussi à faire passer le message que le 1er combat de l'égalité hommes/femmes, c'est celui de la parité en politique.
Mais c'est un début. Et la bonne nouvelle, c'est que j'ai récupérer quelques contacts de militantes intéressées par notre démarche de l'Assemblée de femmes du PS 92.

mercredi 24 octobre 2012

Lettre aux candidats à la fonction de 1er Fédéral du PS 92 : et les femmes dans tout cela ?



Farid, Joseph, Jean-André, Benoît, Philippe,


Le congrès fédéral (20 octobre 2012) va être l’occasion de renouveler les instances politiques du PS 92.
Comme vous le savez, après avoir été trop souvent les variables d’ajustement et les grandes sacrifiées du Parti, certaines femmes de la Fédération ont lancé un appel : « la Parité, maintenant », qui recueille à ce jour plus de 100 signataires, militant(e)s, élu(e)s municipales, départementales, régionales, parlementaires et 3 des candidats à la fonction de Premier Fédéral.

Les principaux axes de cet appel sont les suivants :
-          Parité réelle et pas seulement dans des endroits non gagnables.
-          Parité dans toutes les instances fédérales.
-          Une secrétaire fédérale aux élections femme si le premier fédéral est un homme et vice versa.
-          Formation dans les domaines de la communication, de la prise de parole, de l’histoire du Parti Socialiste…
-          Saisine et avis consultatif obligatoire de la commission « femmes » avant toute désignation de candidature…

Si le temps du Congrès fédéral est un temps formel où chaque partie s’organise, nous souhaiterions remettre un peu de fond politique dans le débat en nous invitant sur la question de la parité.
Nous souhaitons en effet vous interpeller sur cette question essentielle de parité.

Si vous êtes élu en tant que Premier Fédéral :
-          quelle place pour les femmes à l’intérieur de la Fédération ?
-          vous engagez-vous à la parité stricte au niveau de l’ensemble des instances sans pour autant que les femmes soient cantonnées aux postes traditionnellement dévolus (organisation, action sociale, petite enfance, santé…)
-          quelles sont vos propositions pour permettre enfin une parité qualitative et non plus quantitative ?
-          quelles seront vos mesures en faveur des femmes à l’extérieur du parti (lien avec les associations féministes, réseau de travailleurs sociaux etc…) ?

 Nous publierons vos propositions sur notre site le lundi 5 novembre et nous souhaitons vous rencontrer à l’occasion d’une discussion-débat dédiée à la place des femmes dans la fédération le jeudi 8 ou le vendredi 9 novembre..

Nous vous remercions par avance de vos réponses à ces sollicitations.


L’Assemblée des femmes 92.

mercredi 17 octobre 2012

Prochain rendez-vous vendredi 19 octobre à 20h30

Plus de 100 militant(e)s, élu(e)s ont signé l'appel pour la parité dans les instances fédérales qui vont être prochainement désignées et pour une politique volontariste en matière d'égalité hommes/femmes à l'intérieur du Parti Socialiste 92.

Pour préparer le congrès fédéral et les questions qui seront posées aux candidats au poste de 1er fédéral du Parti Socialiste des Hauts-de-Seine, nous vous donnons rendez-vous :


Vendredi 19 octobre à 20h30

Ecole Jules Ferry

12 rue Jules Ferry

92150 Suresnes


jeudi 4 octobre 2012

Déjà 50 signataires

En quelques jours, l'appel pour appliquer la parité dans les Hauts de Seine lors du prochain congrès fédéral recueille 50 signataires. C'est très encourageant. Une majorité de femmes, mais aussi des hommes, militants, élus, membres des instances fédérales du Parti Socialiste 92, qui souhaitent faire avancer les choses concrètement.

Vous êtes invités bien sûr à signer et faire signer autour de vous. Cet appel ne restera pas dans le tiroir. Durant le congrès fédéral, les candidats au poste de 1er fédéral seront questionnés sur leur vision et leur ambition sur la parité et l'égalité hommes/femmes, leurs réponses seront publiées.
Une fois les nouvelles instances définies, les résultats seront aussi publiés.

Ce qui est important, c'est de garder une trace, de pointer les améliorations ou les dégradations. Ce qui est important, c'est d'argumenter avec des éléments factuels.
Et toujours avancer.

On continue !



samedi 29 septembre 2012

Les femmes socialistes des Hauts-de-Seine s'organisent

Face au plafond de verre auquel nous sommes toutes confrontées un jour ou l'autre, aux bonnes excuses pour ne pas investir les femmes dans des territoires gagnables, au travail fourni démesurément pour toujours prouver notre légitimité politique, aux assemblées d'hommes qui prennent la parole les uns après les autres... nous avons fini par nous organiser.
Nous ? Des femmes socialistes des Hauts-de-Seine, élues ou militantes.
Notre objectif ? Constituer un réseau à l'intérieur du Parti Socialiste, indépendamment des courants, motions. Au constat que la question des femmes, de la parité et de l'égalité hommes/femmes trouve aujourd'hui un écho plus fort en dehors des partis via des associations ou des actions médiatiques, nous voulons agir à l'intérieur d'un parti, en l'occurrence du Parti Socialiste.
En complément des autres modes d'actions qui existent, nous prenons l'option du féminisme pragmatique : celui de peser dans les instances, puis de faire émerger des femmes lors des élections.

L'assemblée des femmes socialistes du 92 s'est bâtie sur le mouvement des Femmes en Rouge Olympe de Gouges (FROG) qui avait mené des actions de terrain lors des régionales de 2010.

Congrès fédéral 92 : la parité, maintenant !

Pour signer et apporter votre soutien à cet appel cliquez ici

La question de la parité souffre d’un cruel paradoxe.
Il y a eu ces quatre dernières années une volonté affirmée de faire avancer la question de la parité à l’intérieur du Parti Socialiste (au national et dans la fédération des Hauts-de-Seine) et pour les élections comme en témoignent les dernières législatives et la stricte représentation paritaire au sein du gouvernement.

Néanmoins, les femmes sont encore trop souvent cantonnées à des territoires « perdus » et on peut le constater à la tête de l’Etat : les quatre personnalités politiques les plus importantes restent masculines : Président, Premier Ministre, Président de l’Assemblée, Président du Sénat. Le bilan global est négatif dans le domaine de la parité politique pour la Fédération socialiste des Hauts-de-Seine. Nous le regrettons.

Que ce soit dans la prise de parole (comme par exemple lors du dernier conseil fédéral où 19 hommes ont défilé à la tribune pour présenter les contributions), dans la représentation fédérale, à l’Assemblée nationale (seulement 34% de femmes dans le groupe PS – 1 femme sur 5 parlementaires dans les Hauts-de-Seine), les élections régionales où les femmes ont été la variable d’ajustement des accords avec les partenaires en 2010, les élections cantonales en 2011 où les cantons femmes réservés n’étaient pas gagnables, la volonté de parité n’est souvent qu’une façade. Aucun débat fédéral n’a d’ailleurs été organisé autour de la question depuis 4 ans ni aucune formation sur l’histoire du féminisme et son lien étroit avec le socialisme. L’inégalité hommes/femmes constitue pourtant la primo-inégalité de notre société et est flagrante dans tous les domaines socio-économiques et professionnels et à tous les âges de la vie.

A la veille du congrès de Toulouse, les femmes socialistes des Hauts-de-Seine ne veulent plus être des spectatrices qui se contentent des miettes laissées et à qui on sert sans vergogne des bonnes paroles qui ne se traduisent pas en actes. Les femmes socialistes des Hauts-de-Seine ont décidé de s’organiser au-delà des motions et des courants. Les femmes représentent en effet plus de la moitié du corps électoral et elles ne veulent plus, dans les textes et dans les paroles, être assimilées à une minorité et reléguées au chapitre des intentions restées en l’air. C’est dans les instances des partis politiques que la parité commence car des décisions importantes s’y prennent : sur l’orientation des projets, sur les propositions et sur les candidats qui représentent le Parti Socialiste lors des élections. C’est là que nous sommes déterminées à agir aujourd'hui, c’est là que nous voulons peser désormais, au-delà des motions, c’est dans ce sens que nous nous organisons.

 1°) La parité dans les instances fédérales du PS Hauts-de-Seine : 

  A l’instar du gouvernement Ayrault, la parité doit être strictement appliquée pour l’ensemble des instances fédérales à l’instar de notre conseil fédéral : 
- direction fédérale : le Premier Fédéral ou la Première Fédérale devra s’assurer d’une représentation paritaire dans le choix de ses adjoints. 
- bureau fédéral : la parité devra être respectée par chaque motion représentée au sein de l’organe exécutif de la Fédération 
- secrétariat fédéral : il devra également obéir à une représentation paritaire et sortir des domaines « traditionnellement » réservés aux femmes (petite enfance, famille, social…). 
- le secrétariat fédéral aux élections doit être réservé à une femme si nous avons un premier fédéral et inversement. De même, si nous avons une première fédérale, le secrétariat fédéral aux élections devra échoir à un homme. 
- commissions électorales : chaque motion s’assurera d’envoyer des représentants paritaires dans le cadre des désignations des candidatures en commission électorale. 
Par ailleurs, au sein des sections, les femmes devront également être impliquées dans les choix locaux afin de permettre l’émergence de nouveaux talents. Des formations thématiques (histoire du Parti socialiste, économie, problèmes de société) et en communication (prise de parole en public, savoir mener un débat…) devront être assurées par le Secrétariat fédéral en charge de la formation. 

2°) La parité dans la représentation politique

Nonobstant l’obligation que les investitures à des élections soient examinées par des commissions électorales strictement paritaires, l’avis de la commission statutaire « Egalité et droits des femmes » deviendra obligatoire et son avis prépondérant. 
La moitié des territoires concernée par une échéance électorale sera réservée « femmes ». Ces réservations prendront en compte les candidatures féminines ainsi que la gagnabilité du territoire à partir d’une étude objective des derniers résultats électoraux des territoires concernés. Il ne s’agit pas de préjudicier un candidat masculin et de terrain, susceptible d'emporter une élection,r mais bien de favoriser l’émergence de femmes aux responsabilités politiques. Cette appréciation entre les différents intérêts en présence devra se faire sur la base de critères objectifs, énumérés, votés par le conseil fédéral et applicables à tous les territoires. Il convient dès 2012 de passer d’une parité quantitative à une parité qualitative ; il s'agit donc de la favoriser. 

La parité ne doit plus être une variable d’ajustement mais devenir un véritable objectif